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Indispensable durant l’hiver et parfois pendant l’été, le fourrage constitue la nourriture des animaux de la ferme. Ce mélange de plantes fraîchement coupées doit être conservé dans de bonnes conditions pour obtenir des résultats de qualité. Que ce soit par voie sèche ou par voie humide, un suivi méticuleux s’impose pour optimiser la performance et la rentabilité de la ferme.
Bien conserver l’herbe pour une bonne qualité de fourrage
Destiné à nourrir les herbivores, le fourrage est constitué d’une ou d’un ensemble de plantes. Les parties utilisées peuvent ainsi être les tiges, les feuilles ou encore les plantes en entier. Ces dernières sont distribuées aux animaux après conservation fraîche, à l’état frais ou après avoir été séchées. Durant l’hiver et parfois l’été, en temps de sécheresse, le bétail se nourrit des fourrages conservés sous forme de luzernes, de foins ou de céréales desséchées. Certaines parties des plantes, telles que la choucroute, subissent une fermentation lactique anaérobie avant d’être consommées.
En dehors de ces périodes et saisons, les herbivores profitent des beaux jours en mangeant et en ruminant dans les prairies des céréales, de l’herbe fraîche ou des maïs tranchés avant maturité. Il est primordial de toujours assurer une bonne qualité du fourrage, étant donné que cette substance a un impact considérable sur la rentabilité et la performance de la ferme. Pour que les vaches produisent du bon lait, elles doivent en effet manger 60 à 80 kg de foin. Afin que l’herbe conservée se rapproche de la plante originale, la récolte doit être exécutée avec précaution pour garder ses caractéristiques physiques et conserver la valeur alimentaire de celle-ci.
La conservation par voie sèche ou humide
Il existe deux modes de conservation des fourrages : la voie sèche et la voie humide. La conservation en milieu aérobie ou sec consiste à diminuer la teneur en eau de l’herbe cueillie dans le pré. Il faut savoir que cette dernière renferme 80% d’eau et que pour éviter le développement des moisissures, elle ne doit plus contenir que 15% d’humidité après séchage. En vue d’obtenir ce résultat, certains fermiers utilisent l’air forcé ou appliquent un inhibiteur de moisissure, tel que l’acide propionique. Ce dernier a pour objectif de ralentir la prolifération des levures et des moisissures. Il offre également un gain de temps considérable, notamment quand l’humidité est élevée.
La conservation en milieu anaérobie ou humide, quant à elle, consiste à utiliser de l’acide et garder l’herbe dans un endroit sans oxygène. La technique de l’ensilage de foin peut être employée après un séchage poussé ou encore après la fauche. La quantité d’acide doit être élevée pour de l’herbe très humide afin de faciliter sa conservation. Pour une meilleure étanchéité, il est essentiel de vérifier que l’enrubanné, ou balle ronde recouverte de film plastique, ne présente pas de trous. Il doit être manipulé avec prudence, et son contenu doit être consommé dans les 2 à 5 jours après son ouverture. Il est à noter que la valeur alimentaire d’un foin coupé au même stade équivaut à celle d’un enrubanné.